Les communiqués de presse
Électricité : Bruno Le Maire organise le racket des usagers
Par Le groupe CRCE-K / 22 janvier 2024Ministre de l’énergie et de la vie chère en sus de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire a décidé, de manière discrétionnaire, d’augmenter la fiscalité sur l’électricité de près de 10% au 1er février, soit une augmentation de près de 200 euros en moyenne sur les factures des usagers.
En effet, la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité, qui avait été plafonnée à 1 euro par mégawattheure (MWh) pour les particuliers, va être relevée jusqu’à 22,54 euros par MWh dès le 1er février.
Usagers, particuliers, TPE et PME qui, depuis 2020, pour ne prendre que la période récente, ont vu leur facture exploser avec une augmentation de près de 50%. Pour la seule année 2023, 430 euros supplémentaires ont été imputés aux consommateurs, alors même que les coûts de production sont stables et que les exportations d ’EDF sont à leur niveau record.
Une hausse de l’accise sur l’électricité d’autant plus inacceptable que l’ensemble des ménages subit une inflation sans précédent et que 34 % d’entre eux renoncent à se chauffer correctement, se privant d’un bien essentiel.
Après le « c’est la faute au Covid », puis « la faute à la guerre en Ukraine », c’est au tour du « c’est la faute aux agences de notation » et à la nécessité de rétablir nos finances publiques, au détriment du bien-être de nos concitoyens, qui devrait être au centre de la politique budgétaire gouvernementale.
Et pourtant, si l’État, via le bouclier tarifaire, avait consenti à une baisse de la fiscalité (TICFE) durant la crise, il faut garder à l’esprit que dans le même temps, il a largement bénéficié d’une hausse de la TVA collectée, en raison de la hausse des prix hors taxe de l’électricité au plus fort de la crise.
L’attaque est dirigée vers le tarif réglementé de l’électricité, marqueur du service public, à la faveur de contrat à long terme, nouvelle conception européenne. Ce que nous payons en réalité ce sont les choix politiques destructeurs faits il y a 15 ans, de casser le monopole d’EDF et l’ouverture à la concurrence. Nous payons le prix de l’Europe libérale de l’énergie.
Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K appellent le gouvernement à renoncer à cette hausse indue et continueront d’agir en faveur d’un véritable service public de l’énergie et d’une tarification juste de ce bien essentiel.