dossier Covid-19 : les politiques libérales en accusation

Peut-on lutter efficacement contre la pandémie de covid-19 avec des méthodes fidèles aux dogmes libéraux, alors que ceux-ci ont précisément conduit à méconnaître la crise puis à l’aggraver, notamment en affaiblissant la recherche et le service public hospitalier ? Pour le gouvernement, la réponse est oui, comme en témoignent sa gestion de la crise et plus particulièrement les dispositions de la loi de finances rectificative et les mesures de l’état d’urgence sanitaire, entré lui en vigueur le 24 mars, qu’il a fait adopter par le Parlement. Pour les membres du groupe CRCE, la réponse est en revanche négative. Ils se sont donc abstenus lors du vote de cette loi de finances rectificative et se sont prononcés contre les mesures d’urgence proposées par Emmanuel Macron : pleins pouvoirs au gouvernement pendant deux mois, sans contrôle ou presque ni vote du Parlement ; dérogations injustifiées au droit du travail en matière de congés, de repos hebdomadaires et dominicaux ; mais refus de mettre à contribution les ménages les plus riches et les actionnaires.

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Les communiqués de presse

Retrouvez ici l’ensemble des communiqués de presse publiés par les élus du groupe CRC.

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Les admissibles aux concours internes de l’Éducation nationale doivent être admis

Covid-19 -

Par / 13 mai 2020

La crise sanitaire due au COVID-19 a totalement bouleversé le processus de recrutement par concours des fonctionnaires de l’Éducation nationale.

Face à la situation, il est regrettable que Jean-Michel Blanquer ait démultiplié les réponses. En effet, si les candidats externes aux concours ont vu, en toute logique, leurs oraux de mars et d’avril annulés, ce n’est pas le cas des candidats aux concours internes. Ces derniers devraient donc valider leur concours suite à une épreuve orale en septembre et octobre. Cette situation pose question à plusieurs égards.

Tout d’abord, cette situation met à mal l’égalité de traitement entre les candidats, fondement même du recrutement des fonctionnaires.

Ensuite, le choix d’un report en début d’année scolaire met en péril les affectations de ces candidats pour la prochaine rentrée, considérés aujourd’hui comme contractuels de l’Éducation nationale. À ce titre, il faut rappeler que les candidats concernés par ce report sont déjà contractuels de l’État depuis 3 ans et ont déjà passé avec succès l’épreuve écrite, justifiant largement leur accession au statut.

Enfin, le report au début d’année scolaire des épreuves écrites pose plusieurs questions pour la préparation des oraux aux candidats admissibles. Comment préparer une épreuve dans l’été alors que les ressources, notamment universitaires, seront inaccessibles ? Comment mener de front et simultanément la préparation de la rentrée 2020, le début d’année scolaire en classe et le concours ? Le risque majeur est aujourd’hui de voir des candidats délaissant l’un ou l’autre, alors même que les inégalités creusées par l’enseignement à distance depuis la mi-mars doivent faire l’objet d’une attention toute particulière dès la rentrée.

Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste apportent tout leur soutien aux candidats admissibles aux concours internes de l’Éducation nationale et enjoignent le Ministre de l’Éducation nationale à déclarer admis ces candidats, à l’instar de ce qu’ont fait plusieurs ministères pour leurs concours internes et l’Éducation nationale pour les concours externes.

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