Les courriers officiels

Les effets désastreux de l’ouverture à la concurrence

Grève des salariés de Transdev -

Par / 13 octobre 2021

Monsieur Jean-Baptiste DJEBBARI
Ministre délégué auprès de la Ministre
de la Transition écologique, chargé des Transports

Depuis plus de cinq semaines, les salarié·es de Transdev Melun Val-de-Seine sont en grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Ce mouvement social s’étend aujourd’hui bien au-delà de la Seine-et-Marne.

En cause, l’ouverture à la concurrence des bus de grande couronne et le contrat de Délégation de Service Public passé entre Île-de-France Mobilités et Transdev, entré en vigueur au 1er août 2021, entraînant une pression insupportable sur les agent·es. Au sein de l’entreprise, les arrêts maladie ont ainsi été multipliés par dix.

Les salarié·es ont à assumer une perte importante de revenu : gel de l’ancienneté, suppression d’avantages, non-comptabilisation chaque mois de dizaines d’heures de travail, considérées comme du temps « indemnisé » et payé seulement partiellement. Evidemment, ces économies se ressentent sur la qualité et la sécurité du service.

Dans ce contexte, le dialogue avec la direction de l’entreprise est devenu très difficile. La nomination d’un médiateur n’a pas permis pour l’instant d’engager des discussions constructives. Parlementaires d’Île-de-France, nous nous inquiétons de la stratégie du pourrissement adoptée par la direction de Transdev et Île-de-France Mobilités, ainsi que du silence du Gouvernement.

Les usager·es sont les premier·es à faire les frais de cette irresponsabilité, avec près d’un mois et demi sans transports collectifs pour aller travailler et effectuer leurs déplacements. Cela est inacceptable, d’autant plus que les salarié·es ne demandent qu’à reprendre le travail. Ils et elles formulent en ce sens des propositions concrètes en vue d’un accord.

Monsieur le Ministre, nous vous demandons d’intervenir afin que Transdev et IDFM entendent raison sur ce dossier, permettant ainsi la sortie d’une crise qui n’a que trop duré.

Par ailleurs, ces difficultés doivent nous alerter sur les dangers de la mise en concurrence des transports publics en Île-de-France ; nous vous demandons la mise en place un moratoire à ce sujet.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, nos salutations républicaines.

Madame Valérie Pécresse
Présidente d’Île-de-France Mobilités

Madame la Présidente,

Depuis plus de cinq semaines, les salarié·es de Transdev Melun Val-de-Seine sont en grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Ce mouvement social s’étend aujourd’hui bien au-delà de la Seine-et-Marne.
En cause, l’ouverture à la concurrence des bus de grande couronne et le contrat de Délégation de Service Public que vous avez passé avec Transdev, entré en vigueur au 1er août 2021, entraînant une pression insupportable sur les agent·es. Au sein de l’entreprise, les arrêts maladie ont ainsi été multipliés par dix.

Les salarié·es ont à assumer une perte importante de revenu : gel de l’ancienneté, suppression d’avantages, non-comptabilisation chaque mois de dizaines d’heures de travail, considérées comme du temps « indemnisé » et payé seulement partiellement. Evidemment, ces économies se ressentent sur la qualité et la sécurité du service. Récemment en séance, votre majorité elle-même a convenu du risque de dumping social lié à la mise en concurrence.
Dans ce contexte, le dialogue avec la direction de l’entreprise est devenu très difficile. La nomination par vos soins d’un médiateur n’a pas permis pour l’instant d’engager des discussions constructives. Parlementaires d’Île-de-France, nous nous inquiétons de l’absence d’issues à la situation actuelle.
Les usager·es sont les premier·es à faire les frais de cette irresponsabilité, avec près d’un mois et demi sans transports collectifs pour aller travailler et effectuer leurs déplacements. Cela est inacceptable, d’autant plus que les salarié·es ne demandent qu’à reprendre le travail. Ils et elles formulent en ce sens des propositions concrètes en vue d’un accord. La signature d’un avenant à la DSP paraît incontournable.

Madame la Présidente, nous vous demandons d’ouvrir rapidement de nouvelles discussions avec Transdev afin d’appuyer ces solutions, permettant ainsi la sortie d’une crise qui n’a que trop duré.

Nous vous prions d’agréer, Madame la Présidente, nos salutations républicaines.

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