L’urgence d’agir pour les lycéens et mineurs SDF
Que comptez-vous faire afin de faire respecter la loi ? -
Par Éliane Assassi / 21 décembre 2016Emmanuelle COSSE
Ministre du logement et de l’habitat durable
Copie à Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche
Madame la ministre,
7 courageux lycéens de l’établissement Auguste Blanqui de Saint Ouen sont depuis la rentrée de septembre 2016 sans domicile fixe.
Ces jeunes, dont certains préparent leur Bac, se retrouvent au sortir des murs de l’école, à devoir subir la violence de la précarité.
Grâce à une extraordinaire mobilisation citoyenne et de leurs professeurs, les lignes semblent bouger, mais pour l’instant, seule une promesse de proposition d’hébergement a été émise par la préfecture pour seulement deux des quatre familles concernées… et rien n’est encore définitif.
Que comptez-vous faire, afin de faire respecter les droits de ces mineurs du lycée Blanqui à bénéficier du minimum vital pour poursuivre leurs études : avoir un toit au-dessus de la tête ?
Au-delà, quelles perspectives proposer à ces 200 enfants de la région parisienne qui, selon l’association Aurore, dorment à la rue chaque jour.
Il existe déjà des lois sur l’hébergement d’urgence et le droit opposable au logement qui ne sont pas respectés faute de moyens nécessaires.
Dans la seule région parisienne, le SAMU social a pris en charge non moins de 11 630 mineurs cette année… c’est 1200 de plus qu’en 2015 !
Nous ne pouvons proposer cette perspective d’avenir à nos enfants… ni à notre société !
Face à ces situations dramatiques, je vous serai reconnaissante de bien vouloir me faire savoir quelles mesures urgentes vous comptez prendre.