La décision, grave, de Madame Yaël Braun-Pivet, Présidente de l’Assemblée nationale, de déclarer irrecevable la proposition d’abrogation du recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans porte un rude coup aux droits des parlementaires reconnus par la Constitution et par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Pour sauver le gouvernement et son projet de loi de réforme des retraites qui, rappelons-le, n’a jamais été voté par les députés, la minorité présidentielle a usé d’une manœuvre qui, au nom d’une efficacité politique ponctuelle, foule au pied les principes républicains et menace la démocratie parlementaire en réduisant à néant la capacité d’initiative des groupes d’opposition.
Le vote sur l’article premier en commission des affaires sociales était contraire au respect des propositions de loi déposées dans le cadre des espaces réservés. Que deviennent ces initiatives reconnues par la Constitution depuis 2008 si (...)