L’ex-PDG de la Société Générale blanchi par le Bureau du Sénat : un choix de classe

Ce matin du 26 mai, le Bureau du Sénat a refusé par un vote de transmettre à la justice les éléments du dossier relatif au témoignage de F. Oudéa, ancien PDG de la Société Générale.

Ce dernier avait affirmé sous serment le 17 avril 2012 devant la commission d’enquête sur l’évasion des capitaux et des actifs hors de France, que sa banque n’avait plus d’activité au Panama.

Les « Panama papers » ont révélé en avril dernier que « 979 sociétés offshore ont été ouvertes par la Société Générale chez Mossack Fonseca dont certaines sont toujours actives ».

Les « Panama papers » précisent que la Société Générale est dans « le top 5 des banques clients » de Mossack Fonseca, société panaméenne.

Le témoignage de M. Oudéa est donc de toute évidence sujet à caution. Cette évidence a échappé à une majorité du Bureau du Sénat qui prend une lourde responsabilité. En effet, il était de la plus haute importance de demander à la justice de la République de statuer sur le possible mensonge devant une commission d’enquête parlementaire.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC posent donc cette question : peut-il y avoir doute sur la sincérité d’un tel témoignage ?

Comment ce vote sera-t-il interprété par la part croissante de nos concitoyennes et concitoyens qui demande justice, équité et transparence dans la vie publique ?

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC refusent en tout état de cause une justice à deux vitesses, l’une pour les puissants, l’autre pour ceux qui le sont moins.

Cette décision du Bureau du Sénat est un choix politique, un choix de classe, qui marquera l’histoire de cette institution.

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