La liberté de la presse ne saurait s’arrêter aux frontières de la police

Ce lundi 13 février, le journal « L’Humanité » rappelait que le commissaire de police d’Aulnay-sous-Bois, supérieur hiérarchique des quatre policiers mis en examen dans le cadre de l’ « affaire Théo », avait été condamné en 2008 à un an de prison avec sursis et un an d’interdiction d’exercice de sa profession pour « non-dénonciation de délit » lors de faits de violences policières auxquels il avait assisté en 2004.

Invitée de France Inter ce matin, une responsable du syndicat national des commissaires de police a dénoncé le parallèle dressé entre ces deux affaires et a menacé de poursuites la journaliste auteure de l’enquête en question.

Les sénatrices et sénateurs du groupe Communiste, Républicain et Citoyen du Sénat s’interrogent sur ces menaces qui ne s’appuient sur aucune base légale permettant de limiter la liberté de la presse par le biais des délits de presse.

Tout un chacun est libre de critiquer la ligne éditoriale d’un journal, mais l’accusation de « mise en danger de la vie d’autrui » est grave, d’autant plus dans ce contexte. Cette enquête apporte un nouvel éclairage à l’affaire Théo que la rédaction du journal a jugé opportun d’apporter à la connaissance de ses lecteurs.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC tiennent à rappeler leur attachement à la liberté de la presse et au libre exercice de la profession de journaliste. La volonté affichée par certains de vouloir dissuader les journalistes d’enquêter sur les pratiques policières ne doit être tolérée.

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