Loi Collomb, non merci !

Après les circulaires de la fin de l’année 2017 qui organisaient le tri entre les migrants.

Après la proposition de loi Warsmann facilitant le placement en rétention des victimes de la directive européenne de Dublin, les dits " dublinés ".

Aujourd’hui, en Conseil des ministres, Gérard Collomb, présente son projet de loi pour " une immigration maîtrisée et un droit d’asile effectif ".

Ce texte poursuit et renforce une logique comptable, portant gravement atteinte aux droits des demandeurs d’asile et amorce un très net recul pour notre droit des étrangers, en prévoyant notamment un doublement de la durée maximale de la rétention administrative, de 45 à 90 jours, avec prolongation à 135 si la personne fait obstacle à son éloignement.

Ce n’est pas le rapport du député Taché qui nous rassurera sur le contenu de ce texte qui vise à expulser, le plus rapidement possible, le plus grand nombre d’immigrés.

Refusant de cautionner cette logique, plusieurs acteurs de l’asile, notamment des agents de l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) sont en grève ce mercredi. Les agents et les avocats de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) entame quant à eux leur neuvième jour de grève. Nous leur apportons tout notre soutien dans leur mobilisation absolument légitime et nécessaire.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE entendent bien dénoncer cette charge jamais portée contre les migrants et mener haut et fort la lutte dans l’hémicycle lors de la discussion du projet de loi, pour défendre un droit des étrangers et de l’asile digne, équilibré, et surtout à la hauteur des valeurs humanistes de solidarité et de fraternité de notre pays.

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