Le service public restera à quai

Après la réforme du Code du travail, le gouvernement annonce recourir aux ordonnances pour démanteler le service public du rail. Une fois encore, la méthode du passage en force est privilégiée au détriment de la démocratie.

Le projet du gouvernement reprend en grande partie le rapport Spinetta selon lequel il faut en finir avec les notions de service public et d’intérêt général.

La fin du recrutement au statut des cheminots est une étape supplémentaire vers la précarisation de l’ensemble des agents de la SNCF, entraînant au passage des risques, notamment de sécurité, pour les usagers d’un service public déjà affaibli.

Le Gouvernement poursuit sa logique libérale, en imposant « un nouveau pacte ferroviaire entre la Nation, la SNCF et les cheminots » qui s’appuie sur la dette de la SNCF pour avancer sur le terrain de la privatisation et de la mise en concurrence du rail. Les échecs patents des réseaux ouverts à la concurrence dans les autres pays européens, notamment au Royaume-Uni, illustrés par des tarifs prohibitifs et une baisse de la qualité et de la sécurité du service, démontrent le projet idéologique du gouvernement.

Pourtant un rapport de 2015 classait la SNCF 3ème système le plus performant d’Europe derrière la Suisse et la Suède sur la base de l’intensité d’utilisation du système, la sécurité et la qualité de service.

Le « pragmatisme » claironné par l’Exécutif reste à quai afin de satisfaire les intérêts de quelques-uns, au détriment de l’intérêt général.

Les sénatrices et sénateurs du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste se battront dans l’hémicycle et dans la rue aux côtés des cheminots, des usagers, des élu-e-s locaux, et des citoyennes et des citoyens pour la défense du service public ferroviaire garant du droit à la mobilité pour toutes et tous, partout sur le territoire de notre pays.

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