Après le coup de force du gouvernement à l’Assemblée nationale, le combat va continuer au Sénat

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE dénoncent l’utilisation du 49.3 par le gouvernement d’E. Macron pour faire taire les députés opposés à son projet de casse du système de retraite toujours empreint du souffle du Conseil National de la Résistance et envié dans le monde entier.

L’utilisation de cet outil autoritaire de la Vème République est particulièrement scandaleuse dans le cadre d’une précipitation des travaux législatifs et après une vive critique du Conseil d’Etat. Enfin, cet article 49.3 a été dégainé subrepticement lors d’un Conseil des ministres annoncé comme consacré au Coronavirus.

Cette manœuvre montre bien la fébrilité d’un gouvernement dont le dogmatisme libéral étroit commence à semer la division au sein de sa propre majorité et dans la société, avec 66% de Français opposés au 49-3 et 60% demandant le retrait de la réforme des retraites.

Un projet de loi a été donc considéré adopté, sans vote, après le rejet des motions de censure. Dans cette opération, le gouvernement a intégré plus de 240 amendements choisis arbitrairement sans discussion donc et sans vote non plus.
M. E. Philippe affirme avoir défendu le débat, il l’a tué dans l’œuf.

Dans la continuité de l’opposition de gauche menée à l’Assemblée nationale, notamment par les députés du groupe GDR, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE se préparent à un long débat au Sénat. Dès à présent, ils soutiennent les actions menées par l’intersyndicale et diverses professions contre le diktat imposé par le pouvoir.

Ils mettront tout en œuvre pour empêcher l’adoption de ce texte et dénonceront ligne après ligne, disposition après disposition, les méfaits de ces projets de loi ordinaire et organique contre notre peuple.

Ils détailleront autant de fois que nécessaire leurs propositions pour améliorer le système de retraite et revenir aux fondamentaux de la réforme de 1945.
Ils devront également s’opposer à la dureté du projet de loi défendu par la droite sénatoriale qui souhaite porter à 65 ans l’âge de départ à la retraite.

Pour ce double combat contre le projet gouvernemental et contre la surenchère droitière, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE se préparent activement et seront prêts dès les débats en commission au début du mois d’avril.

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