L’augmentation des tarifs de GDF est une conséquence directe de l’ouverture du capital de l’entreprise publique

Alors qu’aujourd’hui le sénat examine les conclusions de la commission mixte paritaire relative au projet de loi d’orientation sur l’énergie, GDF s’apprête à ouvrir son capital aux investisseurs privés à hauteur de 20 %.

Loin de permettre la reconnaissance du droit à la fourniture d’énergie comme un droit fondamental, cette nouvelle opération de privatisation s’accompagne d’une augmentation draconienne des tarifs.

En effet, les tarifs augmenteront de 4 % au premier juillet soit une augmentation sur l’année de 15,2 % et de 46% depuis cinq ans. Cette stratégie tarifaire en réalité vise uniquement à séduire les marchés financiers en garantissant des dividendes confortables aux actionnaires en dehors de toute autre considération.
Cette volonté est clairement reprise dans le contrat de service public 2005/2007 où est inscrit le doublement des dividendes à l’horizon 2008, les faisant passer de 420 à 840 millions d’euros.

Les règles de gestion de l’entreprise seront complètement modifiées au détriment de la sécurité des réseaux et des personnes, au détriment des usagers et au détriment des personnels.

Par cette privatisation, il s’agit aussi de ramener le prix du gaz au niveau du marché européen. Evidemment, la France, par son modèle intégré de service public avait su offrir aux usagers un service de qualité au moindre coût. De cela, il n’en ait évidement plus question avec l’actuel gouvernement et la commission européenne.
A l’inverse, les sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen exigent l’arrêt du processus de privatisation et la reconstruction du service de l’énergie sur la base de l’intérêt général de la société et son avenir. Ils se prononcent pour la mise en oeuvre d’un pôle public de l’énergie.

Il faut maintenant que le gouvernement entende le message des urnes du 29 mai dernier où le peuple français a exprimé son refus de la soumission de l’ensemble des services publics à la loi du marché. C’est cette exigence que portent les sénateurs du groupe CRC au sein de l’hémicycle du sénat.

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