Transport combiné : la majorité sénatoriale refuse le débat proposé par les sénateurs du groupe CRC

Par un vote massif en faveur du rejet du traité de constitution européenne, le peuple français a exprimé clairement son refus des politiques européennes ultralibérales, appliquées avec zèle par le gouvernement.

Au regard de cette exigence, les sénateurs du groupe CRC ont manifesté leur souhait que l’ordre du jour de la haute assemblée prenne en compte le message des urnes. Dans ce sens, ils ont proposé, lors de la conférence des présidents du 7 juin dernier, l’inscription à l’ordre du jour, d’une question orale avec débat sur l’avenir du transport combiné, posée par Michel BILLOUT, sénateur de Seine et Marne.

Ce faisant, ils se sont heurtés, une nouvelle fois, à l’autisme de la majorité sénatoriale qui leur a refusé le droit d’initiative parlementaire, pourtant inscrit dans la constitution. Finalement, lors des séances réservées ne sont discutées que des propositions de loi tolérées par la majorité parlementaire ! C’est un grave déni de démocratie !

Actuellement, la fermeture du tunnel du Fréjus et le surplus de circulation par le tunnel du Mont Blanc démontrent l’utilité et l’urgence de développer le fret ferroviaire et notamment le transport combiné.

Si la commission européenne, comme le gouvernement, semble en prendre conscience dans leur discours, la réalité est toute autre. Au nom de la libéralisation des services publics et de la libre concurrence, la commission organise l’ouverture à la concurrence du transport de marchandises et de voyageurs. La SNCF, en accord avec le gouvernement, appuie cette remise en cause à terme du service public du fret ferroviaire alors que ces politiques ont déjà jeté sur la route plus de 200 000 camions !

L’heure est alors aux décisions concrètes et courageuses, respectueuses de l’environnement, pour le réequilibrage des modes de transport, en luttant également contre le dumping social organisé par le patronnat routier.

Les sénateurs du groupe CRC continueront de poser publiquement la responsabilité du gouvernement sur ces questions et soutiennent les cheminots dans leurs revendications. La libre concurrence et la soumission de l’ensemble des activités humaines au marché n’est pas ce que souhaite le peuple français, c’est ce message qu’il demande au Président de la République de porter le 16 juin prochain devant les instances européennes.

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