Dominique de Villepin revêt ses plus beaux habits sociaux pour mener une politique toujours plus libérale et injuste

Monsieur de Villepin a revêtu ses plus beaux habits sociaux pour présenter à la presse le bilan de son action.
Croissance sociale, patriotisme économique, intérêt général, autant de concepts qui tendent à faire oublier la violence libérale qui a marqué l’action de la droite au pouvoir depuis 2002.

Même si le gouvernement, confronté aux exigences populaires, doit reculer sur certains points, la réforme de l’ISF ne figure plus parmi ses priorités, la réalité de la politique de Monsieur de Villepin, au-delà des effets de communication, demeure profondément libérale.

Monsieur de Villepin pointe une relance de l’investissement public, bien faible au regard des besoins, en n’indiquant pas qu’elle se fondera sur la liquidation des biens publics, comme les concessions d’autoroutes ou, la privatisation d’EDF, qui est toujours au programme.

Il parle de croissance sociale, alors que chiffres à l’appui, ce sont bien les revenus boursiers ou la spéculation immobilière qui bénéficient de l’activité du pays.
Pas un mot pour soutenir une grande négociation sur les salaires et permettre une réelle remobilisation du pouvoir d’achat. Pas un mot n’a été dit sur le nécessaire partage des richesses, seule garantie d’une marche vers une plus grande égalité sociale. Au contraire, les mots magiques sont encore ceux « d’allègement des charges ».

Monsieur de Villepin tente de transformer une nouvelle étape de précarisation du travail et de destruction de code du travail en défense sociale contre le chômage.
Il use et abuse déjà de vieilles recettes qui visent à faire prendre par les

français des vessies pour des lanternes.

Les réponses à la grave crise du logement social sont faibles : rien sur les réquisitions, pas d’obligation pour les villes riches d’accueillir des populations modestes. Rien n’a été annoncé pour soutenir financièrement la construction de logements sociaux.

Comment s’étonner d’une telle présentation manipulatrice, alors que l’UMP détient toujours l’ensemble des commandes.
Monsieur de Villepin essaie ainsi de manœuvrer après le vote anti libéral du 29 mai dernier. Cela ne doit pas tromper, c’est toujours le Medef qui est aux commandes.

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