Prix et conseil en pharmacie

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Prix et conseil en pharmacie

Question n° 23763 adressée à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé
À publier le : 21/06/2012
Texte de la question : Mme Isabelle Pasquet attire l’attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur les dysfonctionnements de l’automédication en France. En effet, l’UFC-Que Choisir de Marseille a rendu publics les résultats alarmants d’une enquête sur le conseil et le prix en pharmacie dans la ville. Cette enquête visait à vérifier le respect par les officines de leurs obligations légales d’affichage des informations tarifaires des médicaments non remboursables, relever les prix pratiqués et apprécier le conseil délivré au consommateur. Le constat est sans appel. Bien qu’obligatoire depuis 2003, l’information du public de la liberté tarifaire s’agissant de l’automédication n’est toujours pas respectée. Ainsi seules sept pharmacies enquêtées sur quarante-cinq proposent un affichage lisible du prix des médicaments vendus derrière le comptoir. Pire, toutes ne se plient toujours pas à cette obligation. De plus, les prix relevés font le grand écart. Un médicament aussi courant que l’aspirine UPSA Vitamine C 330 mg a été acheté à des prix variant de 1,70 euros à 3,45 euros, soit un écart de près de 1 à 2. Enfin, alors que les pharmaciens se réfugient derrière leur qualité de professionnel de santé pour justifier leur monopole sur la distribution des médicaments, 36 de ces pharmacies enquêtées sur 45, soit 80 %, n’ont pas respecté spontanément leur devoir de conseil, en délivrant, pour la même personne, deux médicaments incompatibles (aspirine et Rhinureflex, qui contient de l’ibuprofène) et 29 n’ont pas alerté le consommateur sur les risques malgré les questions explicites de ce dernier. Au vu de ce constat, il semble opportun de renforcer l’information des consommateurs s’agissant de l’automédication et de s’interroger sur l’opportunité d’ouvrir la distribution des médicaments accessibles sans ordonnance aux parapharmacies et aux grandes surfaces, à la condition impérative que la vente s’effectue sous la surveillance directe d’un pharmacien diplômé. Elle lui demande en conséquence les mesures qu’elle entend mettre en œuvre pour remédier aux dysfonctionnements constatés et garantir une automédication moins chère et de meilleure qualité.

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