Des petites phrases aux actes, les ministres se succèdent mais se ressemblent étrangement…

On se souvient que, sous la présidence de Nicolas Sarkozy et le règne de ses ministres de l’intérieur et de l’immigration, des arrestations d’enfants à la sortie même de leur école avaient suscitées de l’émoi dans l’opinion publique et dans les rangs de toute la gauche.

Comment dès lors accepter sous un gouvernement de gauche la récidive de tels actes ? Les Sénateurs du groupe Communiste républicain et Citoyen ne peuvent l’accepter.

Pour se justifier, Manuel Valls affirme qu’il applique « avec fermeté les décisions d’éloignement tout en veillant scrupuleusement au respect des droits des étrangers qui font l’objet d’une mesure d’éloignement ». Il annonce pourtant aujourd’hui l’ouverture d’une enquête administrative. A quoi servira cette enquête si cette arrestation est, comme il le prétend, totalement respectueuse des droits des étrangers ? Quels seraient de toute façon les effets de cette enquête alors même que Leonarda et sa famille sont déjà expulsées ?

Quels sont par ailleurs ces droits qu’il dit scrupuleusement respecter ? Ceux des enfants issus de minorité vers des pays qu’ils ne connaissent pas, et dont ils ne parlent pas la langue ? A l’évidence non.

Parce qu’un gouvernement de gauche doit être fidèle aux valeurs de gauche, l’idée même d’expulser des enfants devrait être bannie de sa politique sauf à considérer que ces enfants n’ont pas « vocation » à grandir dans notre pays, y suivre leur scolarité en toute sécurité et dans la dignité.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRC demandent le retour immédiat de Léonarda et de sa famille ainsi que la fin des expulsions indignes de notre République. Ils demandent également au Président de la République et au Premier Ministre de faire respecter dans notre pays la Convention internationale des droits de l’enfant dont la France est signataire et qui fêtera son 24ème anniversaire le 20 novembre prochain.

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