Un projet gouvernemental inacceptable, une version modifiée par le Sénat inadmissible

Face à l’obstination du gouvernement et au rejet de leurs propositions alternatives, les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen, en cohérence avec leur vote en commission des Affaires sociales, se sont opposés au projet de loi portant réforme des retraites tel que remanié par le Sénat.

Le projet de loi déposé par le Gouvernement était inacceptable en raison des mesures injustes qu’il comportait, comme l’allongement de la durée de cotisation, la baisse des pensions d’aujourd’hui et à venir ou le gel des retraites pendant 9 mois. Le texte issu du Sénat est tout autant inadmissible en raison des modifications apportées à l’article premier. L’UMP, les Centristes et des radicaux ont fait adopter un amendement prévoyant qu’en 2017, notre régime de retraite devait être transformé en un régime par points.

Pour Dominique WATRIN – Sénateur du Pas-de-Calais et chargé pour le groupe CRC du dossier retraites : « Cet amendement transpose à nos régimes de retraites le modèle suédois des régimes par points. Dans ces systèmes, les cotisations et le partage des richesses sont gelés. Le seul objectif est l’équilibre des comptes et les pensions de retraites servent de variable d’ajustement. Les Suédois en savent quelque chose : en cinq ans, les retraites ont connu une perte cumulée de 40%.

Et de préciser « Si nous nous sommes opposés à l’allongement de la durée de cotisation en proposant de la remplacer par la taxation des revenus financiers, ce n’est pas pour voter en faveur d’un projet de loi encore plus injuste que celui proposé par le Gouvernement ».

Le groupe CRC continuera à se mobiliser avec toutes celles et tous ceux qui refusent l’idée selon laquelle il faudrait travailler plus longtemps car nous vivons plus longtemps. D’autres choix, d’autres solutions et d’autres alternatives existent. Le texte du Sénat va maintenant poursuivre son chemin parlementaire. En effet, son adoption définitive n’interviendra pas avant le 20 décembre.

Du temps que les parlementaires communistes mettront à profit pour faire grandir les propositions alternatives.

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