Un nouvel alignement sur les Etats-Unis

En décidant, à la veille d’un important sommet de l’Otan, de suspendre jusqu’au mois de novembre la livraison à la Russie d’un navire porte-hélicoptères d’assaut de type « Mistral », le Président de la République a fait volte-face et une nouvelle fois cédé aux pressions des Etats-Unis et de certains membres de cette alliance politico-militaire.

Prenant prétexte de l’aggravation prévisible de la crise en Ukraine, François Hollande a pris une décision qui ne favorisera pas la recherche d’une solution diplomatique à cette crise aux frontières de l’Union européenne. Alors que la Russie vient de proposer un plan de règlement du conflit, soutenir sans restriction ceux qui exacerbent une situation qui dépasse la seule Ukraine éloigne la perspective d’une issue entre le gouvernement de Kiev et les insurgés pro-russes.

La France s’honorerait de prendre l’initiative de refuser de suivre docilement les Etats-Unis et certains de leurs alliés qui veulent intégrer ce pays dans l’Otan et l’attirer dans le giron occidental. Face au comportement de la Russie, il faut soutenir la création d’un nouvel Etat neutre et maintenir le dialogue avec un partenaire incontournable pour mettre fin à ce dangereux engrenage.

La décision du Président de la République serait aussi lourde de conséquences pour notre pays : avec des répercussions négatives sur l’emploi dans nos chantiers navals, sur nos industries d’armement, sur nos finances publiques qui supporteraient le coût des dédommagements.

Si une solution diplomatique était vraiment le but recherché, la décision de François Hollande apparaît clairement aller l’encontre de cet objectif et des intérêts fondamentaux de notre pays.

Elle est totalement contre-productive

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