La libéralisation du transport par autocar ou comment imposer par voie détournée la casse du service public ferroviaire

Derrière la volonté du Ministre Emmanuel Macron de permettre à ceux qui ne peuvent pas se payer le train de voyager par autocar- au lieu d’imposer à la SNCF une politique tarifaire plus juste - se cache en réalité la volonté de libéraliser le service public ferroviaire.

A cet égard, un amendement adopté en commission spéciale du sénat le
18 mars 2015, autorise, au 1er janvier 2019, l’ouverture à la concurrence totale ou partielle du transport ferroviaire organisé par les régions, les TER en particulier, et met fin au monopole de la SNCF, cela alors que le règlement Obligation de Service Public, permet encore de préserver ce service public.

Or, l’auteur de cet amendement, Madame Estrosi-Sassone, rapporteur UMP du projet de loi, fait la démonstration de la cohérence entre libéralisation du transport par autocar, et casse du service public ferroviaire. Ce sont pourtant les usagers et les territoires qui pâtiront de la concurrence directe entre les modes routier et ferroviaire.

Or, les privatisations successives de grands services publics nationaux ont démontré que le basculement d’une logique d’intérêt général vers une logique de gestion privée n’est pas un gage d’efficacité.

Pire, certains Etats, comme le Royaume Uni, qui ont libéralisé leur rail, ont suite à de nombreux accidents et autres dysfonctionnements, fait marche arrière.

Les sénateurs et sénatrices du groupe CRC alertent sur ce mauvais coup porté à l’intérêt général et se mobiliseront en séance pour la défense du service public.

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