Créons un fonds d’urgence au bénéfice des associations caritatives

Pour la première fois en soixante-dix ans, Emmaüs a lancé un appel aux dons financiers pour collecter 5 millions d’euros et survivre.

L’association, qui aide 20 000 personnes parmi les plus fragiles en France, fait face aujourd’hui à un arrêt total de son activité et donc à une disparition complète des dons en nature qui font son budget. Ne restent aujourd’hui que 79 des 289 structures en mesure d’aider les sans-abri, les chômeurs de longue durée, les familles surendettées, les réfugiés et les personnes sortant de prison en réinsertion ou encore les gens du voyage, qui ont besoin d’aide.

Sans cet apport de dons, c’est un pilier de la solidarité nationale qui pourrait disparaître, d’autant plus que les grands événements de l’association, qui peuvent constituer 40 % des budgets fédéraux, sont d’ores et déjà annulés. Il nous semble donc qu’il y a urgence à ce que l’État se mobilise.

Ce sujet dépasse celui du chômage partiel : 70 % des associations ont dû cesser leurs activités et annuler les événements printaniers généralement sources de revenus. J’ai évoqué Emmaüs, mais j’aurais pu citer d’autres associations caritatives comme le Secours catholique ou le Secours populaire. Quant aux associations qui ont maintenu leur activité, elles se retrouvent aujourd’hui submergées par les demandes de leurs bénéficiaires.

Tel est le sens de notre amendement.

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